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Mawaca est un groupe de musique basé à São Paulo, Brésil, connu pour ses  sérieuses recherches et ses recréations de la musique de tous les coins du monde, ainsi que par ses magnifiques performances en concert. Accompagnées par un riche ensemble instrumental acoustique, ses six chanteuses chantent en quinze langues.
Au cours de ses 14 années de carrière, Mawaca a enregistré 6 albums et un DVD "Pra Todo Canto". Le CD "Rupestres Sonoros - Le Chant du Peuple de la Forêt", présente des chansons des  peuples indigènes de différentes régions de l'Amazonie. L'album a obtenu la quatrième position en World Music Charts Europe en août  2009, et dévoile un Brésil peu connu même par les brésiliens.
Mawaca, toujours sous la houlette de
Magda Pucci, musicienne et anthropologue, a développé une solide carrière, et même sans le soutien de l'industrie de la musique, le groupe peut toujours compter sur les concerts à guichets fermés et un public fidèle.

Le répertoire du groupe est construit autour des chansons provenant de plusieurs traditions et cultures, comme la japonaise, l'africaine, l´Ibérique, de l'Europe Orientale ou même de pays lointains les uns des autres comme la Finlande et le Mexique, toujours avec la préoccupation d'établir des connexions avec la musique brésilienne

Sa musique est toujours une surprise pour tous, brésiliens ou étrangers. Jamais auparavant, un groupe formé exclusivement par des brésiliens n'a été capable de montrer la diversité musicale de tous ces coins du globe avec une telle flexibilité et originalité.
MAWACA dirigé par Magda Pucci m'a commandé 7 musiques. Nous préparons Mawaca et moi, un spectacle sur les chants des Indiens amazoniens et mes compositions. Elles seront interprétées par les 6 chanteuses du groupe dans mes "Langues Vierges"
Voici le clip que j'ai composé et réalisé en 2016 avec le groupe 
MAWACA

Rupestres Sonoros – le chants du Amazonie


L'album Rupestres Sonoros est salué comme le meilleur CD de la carrière du groupe Mawaca à cause de son atmosphère séduisante. Mawaca a crée des beaux paysages sonores en utilisant comme source d'inspiration des dessins des sites archéologiques brésiliens comme la Serra da Capivara, en Piauí et Monte Alegre, en Pará.
Pendant les trois dernières années, Mawaca a traversé une période d'exploration et d'investigation de cette sonorité, à la recherche d´un moyen de montrer au public cette préciosité de l'Amazonie. L'expérience acquise dans les concerts, L´approfondissement de la connaissance de la culture et des langues indigènes et les connexions établies avec d'autres disciplines - comme la linguistique, l´ethno-poétique, l'archéologie, la mythologie et les neurosciences - ont contribué à développer les chansons et les idées présentées dans cet ouvrage.
Commentaires de Magda Pucci a propos des motivations qui l'ont amenée à produire ce projet: "Il y a plus de 200 tribus ici, au Brésil, et nous ne savons même pas leurs noms ou qui ils sont. Ça m´ intrigait. Comment sont cettes chansons chantées dans le milieu de la forêt avec le but d´ invoquer des esprits, ou de guérir quelqu'un, ou même de célébrer la vie. Et là, je me suis rendue compte que, au Brésil, nous avons environ 180 langues différentes parlées par les peuples autochtones, et certains d'entre eux sont en danger de disparaître. Et ce qui est plus curieux et absurde, c'est que nous n'avons jamais écouté cettes langues. Évidemment, il nous manque quelque chose d'important, une essence que nous ne sommes plus capables de capturer! C'est pourquoi j'étais impatiente de montrer cettes anciennes chansons et de composer d´autres similaires de façon à explorer la riche sonorité de cettes langues encore inconnues. Car la parole parlée est pleine de musique. Elle a une musicalité forte que nous devons savoir respecter et apprécier. Il a été nécessaire transformer un peu cette musique puisque le tempo original des chansons est ralenti, il a une autre dimension. Ainsi, pour la rendre plus compréhensible à nos oreilles accélérées, habituées avec les sons urbains, nous avons mélangé cette sonorité avec d'autres références plus contemporaines."

RUPESTRES SORONOS – hommage aux peuples de l'Amazonie
Par Jean - Yves de Neufville

En ces temps de saturation médiatique, il arrive trop souvent d’avoir le sentiment que tout a été dit, joué, chanté et entendu. À tous les adeptes du nihil novi sub sole, nous disons : méfiez-vous des apparences. Par exemple, “Rupestres Sonoros”, le tout nouveau disque du groupe brésilien Mawaca, pourrait bien les réduire à mettre leurs certitudes en veilleuse. Car au milieu de tant de musiques qui composent la mosaïque sonore de notre planète, en voici une vraiment différente, et pourtant familière. En fait, une musique éminemment plurielle, puisqu’elle répercute les traditions d’une myriade d’ethnies, ici encore différentes.
De quoi ébranler également la monotonie de notre quotidien ; car, par l’intermédiaire des six vocalistes de ce groupe instrumental acoustique et de ses musiciens - accordéon, flûte, sax soprano, contrebasse, vibraphone, plus toutes sortes de percussions (tablas, djembés, bérimbau, frame-drums, etc.) - c’est comme si toutes les tribus d’Indiens de l’Amazonie envahissaient à l’unisson les ondes radio, les plateaux de télévision et des chaînes hi-fi de l’Occident.

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D’aucuns diront que depuis Lévy-Strauss, les Indiens d’Amérique du Sud font partie intégrante de notre culture globale. Un point pour eux. Mais connaît-on vraiment leur musique? En vérité, on compte sur les doigts de la main les anthropologues qui ont prêté une oreille vraiment attentive aux rituels des tribus qu’ils ont étudié, et en ont tenu compte comme un élément essentiel de leur recherche. De plus, il faut bien reconnaître que les chants des peuples de la forêt n’ont pas grand-chose à voir avec notre esthétique occidentale. Pour nous séduire, pour que nous saisissions toute leur force expressive et spirituelle, il leur fallait un protocole universel, il fallait des âmes assez sensibles et branchées pour les traduire avec justesse, sans les trahir.
C’est cette démarche aussi inédite que nécessaire que nous présente aujourd´hui Mawaca, sous la houlette de Magda Pucci, justement une anthropologue musicienne qui a plus d’une corde à son arc.

Mawaca était donc à bonne école et bien placé pour rendre avec « Rupestres Sonoros » cet hommage à la musique indigène brésilienne, que bon nombre de brésiliens ignorent. Car la culture des Indiens n’a jamais vraiment réussi à s’imposer dans cette société, et encore moins leur musique. On parle même de plusieurs Brésils séparés par des cloisons plus ou moins étanches (200 ethnies, 180 langues). Mais elle était là bien avant l’arrivée des blancs, des noirs et des métisses, cette musique.
Foisonnante, marquée par la diversité, présente dans toutes les célébrations, les rituels et les transes des peuples Menbengokrê (Kaiapó) de la région du Xingu; Paiter (Suruí) de Rondônia; Wari (Paaka Nova) du Guaporé ; Kashinawa de l’Acre et autres Ikolen ou Huni Kuiri, transmise oralement depuis le fond des âges. À tel point qu’elle était presque incompréhensible et difficile à rendre écoutable à notre monde dit civilisé.


Au sortir de la première du spectacle Rupestres Sonoros que Mawaca avait donné devant une salle bondée au Sesc Vila Mariana, à Sao Paulo, j’avais pris les notes suivantes: le groupe est parvenu à mettre au point une authentique polyphonie autour de ses vocalistes. Cette recréation des chants indigènes transmet le vertige de l’inconnu car elle nous invite à assimiler des paramètres qui ne sont pas toujours familiers ; il nous manque parfois des repères, un peu comme lorsqu’on écoute Ornette Coleman pour la première fois. J’avais déjà assisté à des recréations de musique indigène qui n’étaient pas du tout sexy. Cette fois-ci, c’est plutôt réussi. Le groupe met en scène de manière on ne peut plus séduisante les danses, les rituels, la chasse, les gestes quotidiens, les corps peints d’urucum, les colliers, les parures, les mythologies, les invocations des esprits du Ciel, de la Terre, de l’Air, du Feu et de l’Eau... Le tout sublimé par des airs telluriques qui font sans cesse l’aller-retour entre le sacré et le profane. On en ressort imprégné d’une esthétique aussi réaliste que magique, mais toujours plus riche qu’on ne l’était en arrivant. Enfin quelque chose de nouveau, et qui nous vient de la préhistoire.

Inspiré du petit livre There you go ! d'Oren Ginzburg, Mawaca, est aussi le nom d'une musique que j'ai composée pour ce groupe. Elle contient un grand message :

"There you go ! est une arme pour défendre les peuples indigènes" a déclaré Stephen Corry, directeur de l’organisation mondiale Survival International. "Elle livre une vision à la fois puissante, complexe et révolutionnaire des effets souvent destructeurs du ‘développement'.
Voilà 33 ans que je suis à Survival et je n'avais jamais vu un ouvrage toucher sa cible avec autant de simplicité, de justesse et d'humour."


La voici "en Live" dans le cadre de mon Ethn'opéra des Langues en Danger
Voici la même musique interprétée en Live par le groupe Mawaca - DVD Rupestres Sonoros - Le Chant du Peuple de la Forêt", en présentant les chansons des peuples indigènes des différentes régions de l'Amazonie. L'album a obtenu la quatrième position en World Music Charts Europe en août 2009.
La voici interprétée en Live par Tetê Espindola et Dani Black lors du show BabelEyes (São Paulo-Sesc Santana)
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2016 : Kadosch rejoint au Brésil les chanteuses du groupe Mawaca pour une série de concerts et d'enregistrements de ses compositions
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Il y a une quinzaine d'années…. Mawaca et Tetê Espindola chantent Kadosch

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Il y a une quinzaine d'années…. Mawaca et Tetê Espindola chantent Kadosch

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Commentaires à propos de Mawaca


TOP TEN WORLD MUSIC CHARTS – 2009

"Une construction magique basée sur les voix des sept voix feminines et des six musiciens. En utilisant la musique des peuples autochtones de l´Amazonie comme un tremplin, ils créent un mélange unique de l'antique avec le moderne, qui ne craint pas d'entrer dans les zones contemporaines aussi bien qu´ en territoires plus «traditionnels». Poussés par la voix, et en ce sens, il faut rappeler leur contemporain Värttinä, les chants sont mélodiques, bouleversants et provoquent l'inattendu”. http://www.wmce.de/?chartUrlMonth=8&chartUrlYear=2009


SONGLINES MAGAZINE

par Jill Turner – Novembre 2009 **** (quatre étoiles)


Percussion, d'accompagnement instrumental minimal, chants, improvisations et des sons ambiants sont disposés en couches pour créer une mosaïque musicale qui est primordiale, rituelle, audacieuse et spectaculaire. Sonneries chorales se rassemblent avec des évocations shamaniques pour exploiter la puissance magique des mots et les qualités hypnotiques des percussions. Les cérémonies commencent, esprits évoqués, le créateur apaisé et enfin le monde est rapporté à partir de l´apocalypse.   En sonnant semblable à un opéra de Philip Glass, l'atmosphère générale est celle d'une bande sonore pour un spectacle de danse contemporaine. Ce n'est pas surprenant que, en fin de compte, Mawaca puisse remplir tous les théâtres. Pour "Rupestres Sonoros", son sixième album studio, de son domicile à Sao Paulo, ils ont recueilli des chansons et des histoires des Kaxinawa, Surui, Gavião, le peuple Wari de l'Amazonie. Les voix sont utilisées pour créer des rythmes et mélodies dans les langues anciennes avec l'adition d'improvisations vocales, inspirées par les dessins rupestres du patrimoine archéologique du Brésil. Les "témoignages de pierre qui nous font réfléchir sur notre condition humaine», cite Magda Pucci, la directrice musicale du groupe et arrangeur, qui réussit à démontrer que les questions métaphysiques restent les mêmes, indépendamment de notre temps ou de lieu sur la terre. 'Tamota Moriore / Kokiriko Bushi no' explore les points communs entre les moeurs japonnais et brésiliens. 'Waiko Koman' est le son du chaos, l'explosion qui a créé la terre, les connaissances détenues pour les Suruí par milliers d'années.   Recherche minutieuse et un désir de rendre hommage aux peuples indigènes, voire Marlui Miranda en prêtant appui, avec un solo vocal sur «Matsa Kawa». En plus de la musique, il ya beaucoup à explorer dans les pages qui composent la brochure illustrée qui accompagne l´album oú il y a des détails sur les musiciens, les paroles et le contexte de chaque chanson ainsi que des références aux recherches sur le terrain et de nombreux textes académiques. Actuellement, écrit en portugais, il serait bien reçue une édition internationale”.


Mawaca est surprenant, subversif et très charmant.
Peter Culshaw
- Observer - Londres

Mawaca réinvente la tradition en créant des ponts entre les cultures.
Leonardo Lichote
. O Globo

Écouter Mawaca est un voyage musical à travers toutes les frontières et dans le temps lui-même. Un voyage où les voix riches et belles forment une tapisserie sonore superbe avec les instrumentistes accomplis et merveilleux. Mawaca est un ensemble à ne pas manquer si on a la possibilité, grâce à ses dix ans de recherches et enrégistrements.
Mark Bacon
- Rythmes Pan American - Louisiane - USA

Recherche sensible. C'est le meilleur mot pour décrire l´octet vocal de São Paulo dans son prémier CD.
Luís Antonio Giron
- Gazeta Mercantil

D'établir des connexions entre différents styles et rythmes est la marque de Mawaca.
Vogue Magazine

Mawaca rejoint des sonorités et des styles avec sensibilité et imagination.
Bravo! Magazine

  "MAWACA est le seul groupe brésilien qui fait la vrai world music, n'importe où dans le monde."
Chico César
- compositeur et chanteur brésilien


MAWACA fait un transculturalistique show.
Elvis Cesar Bonassa
- Folha de São Paulo